Action non alignée #10, uhuru ! uhuru ! uhuru ! 

soit : l'exposition Uhuru ! Uhuru ! Uhuru ! un numéro de la revue ¬ NADA  lancées à Bruxelles

Après le festif-festival non aligné(e)sde novembre, les actions tout aussi non aligné(e)s se poursuivent, à échelle plus modeste, quelques part à Bruxelles... Invité par Guillaume Clermont pour participer à son expérience d'exposition nichée dans la jungle initiée à New Eldorado (voir ici)  en 2015 avec ses 4 ami(e)s à Montréal, et réinventé à Bruxelles dans un lieu baptisé  n.w.w.n.n.l.n.o. 

n.w.w.n.n.l.n.o. est loin du centre, au milieu d'une rue qui part de la place flagey, dans un bâtiment en voie de réoccupation, il est situé au premier étage dans une petite pièce sans fenêtre de l'ancienne boutique d'une styliste qui a déménagé vers le centre de la capitale belge. 9m2, ouvert gracieusement par Guillaume aux pratiques qui le questionne. L'exposition se fait sans communication, sans moyen, sans vente, sans site, sans réseaux social.

L'exposition existera aussi par ce que Guillaume et les participants en raconteront.

Le vernissage était vendredi 15, le décrochage samedi 16, une nuit pour peindre et converser avec le public, nous étions 3 : Guillaume, Nina Glockner et moi. Il y avait aussi  Alain Deneault contre Captain Canuck et Tintin, George Schoeters avec Lumumba… le Canada, la Belgique, le Québec…

Nous avons trouvé Tintin, personnage malheureux, dans une page du comics canadien Captain Canuck (le n°4). Alain Deneault a accepté dans détourné le texte... Ce détournement fait la Une de ¬ NADA n°41, la Une est entourée de quelques cases détournées de Tintin au Congo, d'autocollants recomposés, du numéro original de Captain Cauck, du livre interdit d'Alain Deneault, (téléchargeable ici) et d'une carte postée depuis Bruxelles via Leopoldville vers Montréal en 1960 et renvoyé en 2017 de Montréal vers la France orné d'un timbre Lumumba...

Occasion de quelques telescopages...

voir les détails en téléchargeant ¬ NADA n°41 ici

George Schoeters est belge, il a émigré au Canada et est devenu un indépendantiste québécois qui a créé le mouvement du front de libération du Québec avec Gabriel Hudon, Raymond Villeneuve... George Schoeters  a même dessiné le drapeau du mouvement... la suite de sa biographie à lire dans ¬ NADA n°41...

Le portrait du révolutionnaire, publié dans le n°41, est donc affiché dans les rues de Bruxelles, et à n.w.w.n.n.l.n.o.

(le portrait est construit sur les règles établies pour la série des portraits aux phylactères, voir Nada 6, Pinxit III...)

Avant de sortir les visiteurs ont pu décrocher une petite étiquette pour devenir membre de l'Association des Artistes Œuvrant les Mains dans les Poches - section sportive - qui milite pour conserver Les Expos aux vestiaires. Les joueurs mains dans les  poches n'ont jamais eut un tel niveau stratégique voir ici Nada n°5...

Les visiteurs ont pu aussi cueillir les quelques numéros restants de Nada in (1) parus dans le n°120 de l'excellente revue Inter consacrée aux micro-interventions - à télécharger ici -  Ainsi que quelques numéros du non moins excellent journal rennais sans niveau ni mètre - à télécharger ici -. Sans compter le dernier numéro de ¬ NADA  disponible ici

Vous pouvez aussi acquérir ces papiers colorés en vous abonnant, ou les échangeant (contre un tract de Paul Nougé, un dessin de Clément Pansaers, ou un billet pour Montréal via Léopoldville...) faites vos proposition... en m'écrivant...

Festival Non-Aligné(e)s, AN 0 — cellule(s) dormante(s)
samedi 25 [14h-23h] & dimanche 26 novembre 2017 [10h-21h]
à LA GENERALE Coopérative artistique, politique et sociale — 14 avenue Parmentier, 75011 Paris

¬NADA n°39 prend la forme d’un antiprogramme du festival annoncé dès le ¬NADA n°30. Ce festival non aligné(e)s an 0, cellules dormantes est fait sans moyens, sans demande même de subvention, mais pas sans amitiés. Que soit remerciés artistes, auteurs, chercheurs, militants qui tous participent gracieusement. Merci à Hubert pour son soutien sans faille. Merci à David Vasse qui, pour cette exposition transit, nous prête un camion de déménagement garé dans cet ancienne annexe de la Cie Parisienne d’électricité qu’est La Générale-Est. Salute à la Générale-Est qui nous accueille sans rien nous demander. Ce festival a bien failli ne pas avoir lieu ...Sachez, chers amis, que c'est l'esprit  propre à chaque art qui donne, à l'artiste, le courage nécessaire pour  supporter la violence des luttes... ...Car, en Art, …tout est dans la lutte, …  et les luttes y sont nombreuses, … répétées, … sans merci.… Surtout,  …pas de compromissions… Capituler sera toujours un signe  de faiblesse — sinon de lâcheté… (Erik Satie). Quelques run-space se sont engagés, puis désengagés... L’art comme la lutte sont immanents, cette immanence n’est que trop souvent un motif illusioniste.... la suite  :

à télécharger ici

L’AN 0 du festival non-aligné(e)s [FNA] sous-titré Cellule(s) dormante(s), lève un coin du voile sur une partie immergée ou sous-exposée des pratiques symboliques contemporaines, pour autant qu’en effet, « seul peut se dire contemporain celui qui ne se laisse pas aveugler par les lumières du siècle et parvient à saisir en elles la part de l’ombre, leur sombre intimité et reçoit en plein visage le faisceau de ténèbres qui provient de son temps. »
Ergo, poursuit Giorgio Agamben, la « voie d’accès au présent a nécessairement la forme d’une archéologie » qui, détourne intempestivement « la lumière, hors de sa fonction d’illumination du présent, vers l’assignation de l’infini, de l’invisible, de l’inatteignable », comme Jean-Luc Marion en convient lui aussi.

Le [FNA] prend acte de ce que les institutions (et le marché dont elles dépendent sous peine de mort désormais), sont respectivement l’arbre et son ombre qui cachent la forêt. Le festival inventorie donc, dans un lieu coopératif par excellence, des pratiques artistiques, symboliques ou savantes, minoritaires ou dissidentes qui, inscrites à la limite de la lisibilité institutionnelle et/ou de la solvabilité marchande, s’avèrent indifféremment : – alternatives – (an)alphabètes – anaparachroniques – autonomes – émancipatrices – expérimentales – (im)personnelles – marginales – singulières, &c.

Le [FNA] veut ainsi rendre possibles des :– agencements – complicités – dé(con)structions – perruques – sabotages – rhizomes – solidarités – subversions – &c.
qui, inactuels, inédits & cosmopolites, s’étendent à perte de vue quelque part dans l’inachevé ou dans l’ineffectué…
 
Une proposition mise en scène
par Jean-Charles Agboton-Jumeau, critique d’art,
& Laurent Marissal, peintre.