Festival Non-Aligné(e)s, AN 0 — cellule(s) dormante(s)
samedi 25 [14h-23h] & dimanche 26 novembre 2017 [10h-21h]
à LA GENERALE Coopérative artistique, politique et sociale — 14 avenue Parmentier, 75011 Paris
¬NADA n°39 prend la forme d’un antiprogramme du festival annoncé dès le ¬NADA n°30. Ce festival non aligné(e)s an 0, cellules dormantes est fait sans moyens, sans demande même de subvention, mais pas sans amitiés. Que soit remerciés artistes, auteurs, chercheurs, militants qui tous participent gracieusement. Merci à Hubert pour son soutien sans faille. Merci à David Vasse qui, pour cette exposition transit, nous prête un camion de déménagement garé dans cet ancienne annexe de la Cie Parisienne d’électricité qu’est La Générale-Est. Salute à la Générale-Est qui nous accueille sans rien nous demander. Ce festival a bien failli ne pas avoir lieu ...Sachez, chers amis, que c'est l'esprit propre à chaque art qui donne, à l'artiste, le courage nécessaire pour supporter la violence des luttes... ...Car, en Art, …tout est dans la lutte, … et les luttes y sont nombreuses, … répétées, … sans merci.… Surtout, …pas de compromissions… Capituler sera toujours un signe de faiblesse — sinon de lâcheté… (Erik Satie). Quelques run-space se sont engagés, puis désengagés... L’art comme la lutte sont immanents, cette immanence n’est que trop souvent un motif illusioniste.... la suite :
L’AN 0 du festival non-aligné(e)s [FNA] sous-titré Cellule(s) dormante(s), lève un coin du voile sur une partie immergée ou sous-exposée des pratiques symboliques contemporaines, pour autant qu’en effet, « seul peut se dire contemporain celui qui ne se laisse pas aveugler par les lumières du siècle et parvient à saisir en elles la part de l’ombre, leur sombre intimité et reçoit en plein visage le faisceau de ténèbres qui provient de son temps. »
Ergo, poursuit Giorgio Agamben, la « voie d’accès au présent a nécessairement la forme d’une archéologie » qui, détourne intempestivement « la lumière, hors de sa fonction d’illumination du présent, vers l’assignation de l’infini, de l’invisible, de l’inatteignable », comme Jean-Luc Marion en convient lui aussi.
Le [FNA] prend acte de ce que les institutions (et le marché dont elles dépendent sous peine de mort désormais), sont respectivement l’arbre et son ombre qui cachent la forêt. Le festival inventorie donc, dans un lieu coopératif par excellence, des pratiques artistiques, symboliques ou savantes, minoritaires ou dissidentes qui, inscrites à la limite de la lisibilité institutionnelle et/ou de la solvabilité marchande, s’avèrent indifféremment : – alternatives – (an)alphabètes – anaparachroniques – autonomes – émancipatrices – expérimentales – (im)personnelles – marginales – singulières, &c.
Le [FNA] veut ainsi rendre possibles des :– agencements – complicités – dé(con)structions – perruques – sabotages – rhizomes – solidarités – subversions – &c.
qui, inactuels, inédits & cosmopolites, s’étendent à perte de vue quelque part dans l’inachevé ou dans l’ineffectué…
Une proposition mise en scène
par Jean-Charles Agboton-Jumeau, critique d’art,
& Laurent Marissal, peintre.