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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 16:11
Peindre les gilets de Daniel Buren
(Invité par le conservateur Rudy Fuchs,
Daniel Buren a créé ses gilets en 1981,
pour le Van Abbemuseum. ‘Fuchs’
comme ‘fuschia’, jeu de sonorité qui avait
justifié le choix de la couleur des gilets...
Pour LA FORCE DE L’ART 01 le commissaire
Philippe Vergne est responsable de la
réitération, la couleur n’a pas changé.)

Daniel Buren, Essai hétéroclite : les gilets, 1981, Soie.

Dimensions variables. © Collection de l'artiste

 

Les gilets exposées à 'La force de l'art' étaient d'un fuschia plutôt rose.

Ayant vérifié sur le site du Van Abbemuseum, et en attendant correction,

la pièce de Daniel Buren ne serait pas rentré dans les collections,

par ailleurs celle exposée à la force de l'art

est indiquée comme 'collection de l'artiste'.

Est-ce que ce sont les mêmes gilets ?

la couleur sur 25 ans se serait-elle délavée ?

Le passage du pourpre au rose me laisse rêveur...

Le rose est un rouge dégradé, blanchi dont l

es manuels de sémiologie appliquées disent

qu'il est un rouge aux connotations affaiblies, adoucies.

Du pourpre du Van Abbemuseum au rose de la Force de l'art... dont acte ?

Comme on l'a déjà remarqué par ailleurs il est assez joli de constater

que le rose se porte sur les murs du musée Gustave Moreau,

sur la couverture intérieure de Pinxit, sur la chevelure d'une Punk

ou sur les gilets des gardiens de la Force de l'art.

Le rose colore ici et là : l'age de fer.

Les gardiens de la force de l'art ont-ils aussi ressentie

cette uniforme comme un stygmate ?

Le vêtement des forçats est rayé rose et blanc.

Si, commandé par mon coeur l'univers où je me complais, je l'élus,

ai-je le pouvoir au moins d'y découvrir les nombreux sens que je veux :

il existe donc un étroit rapport entre les fleurs et les bagnards.

Jean Genet. Le journal du voleur. Paris, 1949, p.9

(je remercie au passage Alain Kervalla qui m'a rappelé cet incipit de Genet)

 

PORT DE L'UNIFORME.
Réponses croisées de la question du
port du gilet par les gardiens et l'auteur...



- Daniel Buren : Non, mais ce type d’action
ne peut pas se faire sans consentement
ni concertation. J’avais demandé aux organisateurs
avant même de refaire confectionner
les gilets nécessaires à l’oeuvre, de
convoquer tous les jeunes gens qui allaient
faire office de gardiens afin de bien leur expliquer
le projet en question et de leur demander
leur avis. Si une majorité d’entre
eux s’était proclamée contre le port de ces
gilets, il aurait alors fallu tout bonnement
abandonner le projet dans ce contexte. Par
contre, une fois que toutes les parties sont
d’accord, il n’y a plus aucune raison de contester
le processus mis en place. Il faut également
prendre conscience que les gilets […]
ne sont qu’une partie d’un uniforme dont le
principe n’est, quant à lui, jamais mis en
question par qui que ce soit.
(Daniel Buren, interview, paris-art.com)

- Un vanille-fraise : On nous a imposé le
port des gilets contre la volonté de l'artiste,
prêt à ne pas exposer si les principaux concernés,
nous, ne souhaitaient pas porter son
oeuvre. Buren n'a rien imposé. la pression
c’est Marcadet, pas le critique d'art, notre responsable,
m'a-t-on dit, et non Vergne.
(propos d'un gardien de la force l'art)

- Une vanille-fraise : Ouais, notre responsable
de secteur. Je me suis sentit de plus en
plus invisible aux yeux des visiteurs, ils regardent
le costume criard, pas l’être qui
l’habite. Je suis agréablement soulagée depuis
la fin de ce travail.
(propos d'un gardien de la force l'art)

En lire + 
[ici (2 mo env.)]



A : Potlach réalisée le dernier jour de l'exposition : [lire la suite]

B : Témoignages des vanilles-fraises (les gardiens) : [lire la suite]

C : Action réalisée le jour du vernissage :  [lire la suite]

D : Peindre les gilets de Daniel Buren :  [lire la suite]

E : Poussières :  [lire la suite]


Télécharger 'potlach à la force de l'art' :  [ici (2 mo env.)]

 

voir le Potlach réalisé au musée Gustave Moreau

auprès des gardiens, en compagnie d'Elisabeth Lebovici : 1 2 3 4

 

Voir monochrome une action au musée gustave moreau relative à cette peinture  [ici]

 

 



 





 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 juin 2006 7 25 /06 /juin /2006 10:41
Samedi 24 juin 2006, 16h30
Laurent Marissal signe “ pinxit Laurent Marissal 1997-2003
à la librairie allemande Marissal Bücher.
42, rue Rambuteau 75003 Paris

La librairie (homonyme) marissal buecher est dans l’ombre du centre Pompidou, à quelques marches de l’atelier Brancusi, et  à un battement d’aile de la galeriesuperhérosvitrinelatérale

Monsieur Roderer, dis-je, Monsieur Roderer ?
Mais moi aussi je m'appelle Roderer ! (...)
J'aime mieux la peinture que le monde entier ;
il n'y a rien sur la terre qui puisse me captiver
plus profondément que la peinture.
Extrait de Ludépeint
par Laurent Marissal
d'après Descendances d'Adalbert Stitfer

 Du musée à la librairie, du chassis au livre... l'étalage à la librairie (homonyme) marissal buecher de pinxit laurent marissal 1997-2003, eut lieu. Les amis sont au rendez-vous. Mes parents, ali, magalie et Z  m'étonnent de leur apparition. Bien. Aucun des visiteurs ne me sont inconnus... Lydie Gordey résume bien la situation : finalement,  tu es le mot que tu utilises toujours : clandestin. il faudra pourtant pour que cette clandestinité soit féconde, qu'elle soit un jour dénoncée.

C'est donc à mes proches que j'offre et vends même, ma signature. Faux et usage de faux, je ne signe jamais de mon nom, mais au hasard parmis 5 protagonistes de l'épopée(la conservatrice, 2 secrétaire de la cgt, un collègue, et jkj), dont j'imite la signature. Qui moi et quel moi ? (Saint Augustin).

Outre l'homonymie, (mon nom à l'enseigne) je me retrouve au milieu de mes lectures phares, Kafka, Nietzsche, les dadas, Marx...La libraire, Mme Kringel, m'offre même un coin de table pour y placer quelques unes de ces lectures clandestines et allemandes. Un Mortimer de papier conseille : "Faites comme Laurent Marissal au musé Gustave Moreau, lisez  ces livres clandestinement dans le cadre de votre travail !!!" .

Malgré le peu de monde, Il est tout de même des actions nécessaire pour leur beauté ou comme ici leur ironie....

 

 

Chers amis pour terminer j'ai une idée
Je vous propose de
Passer une bonne journée sans moi
À boire à chanter à dormir et à rire
Puis pour me faire plaisir d'appeler cela

une performance d'avant garde
De Ben

Ben, newletters, 24 juin 2006



idem, ibidem...soit :

Chers amis pour terminer j'ai une idée
Je vous propose de
Passer une bonne journée sans moi

À boire à chanter à dormir et à rire

Puis pour me faire plaisir d'appeler cela

une performance d'avant garde
De painterman

painterman, 25 juin 2006

 

 

télécharger  pinxit version pdf  (35 mo)

 




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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 08:44
 

 Accrochage à la galerie-super-héros-vitrinelatérale, avec LJC, nous jouons, pour Sébastien Levassort, les assistants de luxe. C'est la dernière expositon de la galerie, après nous démanagerons. L'intervention de Sébastien intitulé "mon poème...en parle", en prémédite fort justement le devenir : une image.

Je passe ensuite dans quelques galeries pour déposer des cartons des évenements à venir, en pile visible pour l'expo de Sébastien, insérés dans quelques revues et magazines pour mon intervention de samedi à la librairie... Notamment dans le catalogue "chauffe Marcel".

Son poème en parle. La soirée fut belle, quelques amis et bagnards, artistes et apprentis étaient là. C'était le dernier vernissage avant le déménagement vers une destination encore mysterieuse. Le libraire récupère sa vitrine à la rentrée. La soirée fut belle, aucun générique de fin n'entacha la joie partagé. Sébastien était à l'honneur. Il avait peu avant  inscit sur  ses miroirs  "mon poème en parle"...

 

Sur le chemin du retour des sensations contradictoires me suggérent de peindre la rue, d'en aligner les poubelles, colorer les réverbères, cela sur trois  pas, puis surgit un desoeuvrement profond, un sentiment de solitude, de vacuité, cela sur deux pas. Je marche ainsi à contretemps jusqu'à la gare... c'est sûrement cela, ce contretemps, peindre.

Ce contretemps est tel que je me trompe de train, j'arrive à la gare de verneuil l'étang, soit à quarante km de chez moi, aucun train pour paris, ni taxi... Z, libératrice, vient me chercher, nous rentrons à deux heures du matin...du contretemps au retard, ou...comment devenir le sujet et l'objet de sa propre action picturale ?

 
 Quelques semaines plus tard... C'est fini. A coup de marteau. La vitrine miroitante installée par Sébastien Levassort est tombée. Un passant  en rage face à son reflet, a achevé l'oeuvre. Nous devions filmer au mois de novembre la destruction de la galerie superhéros. L'exposition finit dans les cartons.

catalogue de la galerie
furtive et éphémère
superhérosvitrinelatérale

Voir le nouvel espace pictural :
le mur saint martin

Voir l'article de Pierre Evariste Douaire : galerie superhéros


 



 
Pour voir la série d'exposition organisée à la galerie superhérosvitrinelatérale : http://painterman.over-blog.com/categorie-477015.html ou http://www.alombredelatoureiffel.com
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LAURENT MARISSAL PINXIT

récit des actions picturales

non visibles, non cachées.

PINXIT I (1997-2003)

PINXIT II (2004-2010)

PINXIT III (2011-2016)

PINXIT IV (2017-en cours)

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BRECHT & BRECHT

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CV—BD

 

éditions clandestines S.L.N.D.

 

mise en scène et coopérations

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cont@ct & liens

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