Venir pour parler du travail, puis au milieu
de son intervention, déserter. Vider la moitié de la salle.
(et la complicité de ses 40 apprentis.)
lire le récit complet de l'action ici
Forum des utopies (dans le cadre de futur en seine) Jeudi 23 juin 2011 • 17h à 18h30 - Table ronde : Le travail : utopies d'hier et de demainMusée des arts et métiers
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(...)comment nos représentations d’un autre travail possible ont-elles évolué ? La table ronde, animée par Sylvie Rouxel (Lise/Dicen) réunira autour de cette question un historien, Bernard Desmars, auteur de Militants de l’utopie? Les fouriéristes dans la seconde moitié du XIXe siècle, unhacker, Philippe Langlois, fondateur du /tmp/lab, les artistes Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon et Laurent Marissal, auteur de l’ouvrage Pinxit sur la résistance vécue au travail. |
extrait de l'article édité sur le site/blog de futur en seine.
La conférence démarre d'ailleurs assez curieusement. Une cinquantaine de personnes assistent à la conférence, mais la moitié est constituée d'un groupe de lycéens, qui accompagne leur professeur Laurent Marissal. Celui-ci prend la parole en premier à l'invitation de Sylvie Rouxel du Lise/Dicen. Marissal commence par nous raconter son expérience de jeune artiste lorqu'il travaillait comme gardien de musée et comment il tentait de transformer son temps de travail en pratique et intervention artistique : interventions sur les murs, expositions pirates, etc. Insatisfait malgré tout par sa situation, il nous explique qu'il s'engagea alors dans une position de syndicaliste, pour obtenir différents droits pour les gardiens, salle de pause, vestiaire, toilettes dédiés, etc. Marissal est aujourd'hui enseignant en histoire de l'art à Bagnolet. Il nous explique alors que le Musée les organisateurs de futur en seine ne le rémunère pas, il interroge les autres intervenants sur leur cachet, ils ne répondent pas qu'il est ici sur son temps de travail et c'est également la raison pour laquelle ses étudiants l'accompagnent (doivent l'accompagner ?), qu'il se sent proche des situationnistes, dans la mesure où il trouve que le travail prend beaucoup trop de place dans la vie et qu'il ne lui reste que peu de temps pour vivre librement. Il rappelle que nous sommes au musée des arts et métiers, temple dédié aux techniques, et précise qu'à la différence des situs il ne pense pas que la technologie nous libérera du travail, la seule solution, immédiate, concrète est de s'efforcer de le réduire, de le transformer en peinture. Donc, pour ne pas perdre plus de temps, et pour ne pas en faire perdre plus à ses élèves, il leur propose de les libérer de 45 minutes d'heures de cours, se lève et dit au revoir. Tout ses élèves se lèvent ensemble et quittent la salle avec lui ! Une performance coordonnée s'il en est. lire ici la suite de l'article |
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opération : Sylvie Rouxel + Bernard Desmars + Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon +Philippe Langlois + le public - Laurent Marissal - les apprentis = la table ronde sur le travail |
painterman remercie Michel Lallement pour l'invitation, et ses apprentis pour leur participation à ce dernier cours/action pratique/picturale de la saison. (jusqu'ici les black studies, actions picturales durant les cours se faisaient non visible non caché, sous leurs yeux, à leur insu)
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