L'exposition intitulé "Caïn" est inaugural à plus d’un titre. Elle initie la coopération avec la galerie mfc-michèle didier et est la révélation  du premier tableau de « PINXIT (IV) – peuple moi-même ».

Painterman alias Laurent Marissal part d’une contradiction : 1 — écrire, c'est sauter en dehors de la rangée des assassins ( Kafka) 2 — Tant qu’il y a une classe inférieure, j’en suis ; tant qu’il y a une classe criminelle, j’en suis ; tant qu’il y a une âme en prison, je ne suis pas libre (John Dos Passos). Le désaccord n’est qu’apparent. Caïn est inventeur de l’assassinat et […] père de l’art (Thomas de Quincey). L’odieux fratricide est la cheville ouvrière entre la révolte et l’art. Caïn, banni, transforme les contingences en occasion ; l’occasion en modèle ; invente pour YHVH un motif. Painterman ouvre une généalogie, il peint les peuples surgis à l’est d’Eden. Ils sont des Christ d’une autre forme et d’une autre croyance. Ce sont les Christ inférieurs des obscures espérances (Guillaume Apollinaire). Espérances qui motivent ses actions picturales furtives, peintures au bleu et insufflent ses actions non alignés… Espérances qui lui font tenter un autre commerce de l’art. L’événement est l’occasion de lancer le label Caïn, et de tester quelques protocoles de vente : le hasard, la règle des tiers, les prix Fibonacci, la suite Conway, le sursalaire, le prix coûtant. Painterman laisse l’immatériel aux anges. Bien que peintre sans peinture, il œuvre à des formes matérielles qui se détachent des choses matérielles. L’Arcadie, ici.

(bientôt sous licence libre et téléchargeable sur demande quelques unes des pièces, publications exposées.)

exposition chez chez mfc-michèle didier

— 66 rue Notre-Dame de Nazareth —

75003 Paris, France.

Exposition du 29 mars au 11 mai 2019.

Vernissage le jeudi 28 mars 2019 de 18h à 21h

(à suivre)

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Action/exposition non alignée 15,

musée du Barreau de Paris durant l'exposition « Avocats et la Grande Guerre ».

Morts pourpar France*, dénuement de papier, estompage de la plaque dédié au fusillés de Vingré.

*un militant anarchiste nous a soufflé ce titre, inspiré d'un monument au mort saboté nuitamment un matin de novembre 2014.

27 novembre 1914, un tir d’artillerie détruit un pan de la tranchée tenue par les soldats du 298e RI. Une attaque allemande surprend le bataillon. Une partie de la section se replie. Dès la fin du bombardement, le 298e reprend la tranchée aux allemands, mais durant le combat des soldats français sont prisonniers. Malgré la reprise du terrain, les deux escouades qui se sont repliées durant le bombardement, sont accusées d’abandon de poste en présence de l’ennemi. Durant l’enquête sommaire, les soldats affirment avoir reculé sur ordre de leur sous-lieutenant Pauland. Ce dernier réfute, et accable ses compagnons d’arme. 3 décembre, le conseil de guerre désigne par tirage au sort 6 soldats. Après une nuit détenue dans une cave, le 4 décembre le caporal Paul Henry Floch et les soldats Jean Blanchard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinaud sont fusillés.