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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 16:13

31 mars 2007 : 10 ans plus tard

Il y a 10 ans, LaurentMarissalpainterman

initiait son action clandestine

au musée Gustave Moreau à l'occasion de cet anniversaire :

ses complices ravissent le musée

On a pu voir/entendre/lire les oeuvres imprimées/enregistrées disseminées deJean-Charles Agboton-Jumeau Laurent Buffet Leszek Brogowki Dymen Et n'est-ce*  Claude Gintz Jérôme Gontier Alexandre Gurita Elisabeth Lebovici  Patrice Loubier   Lefevre Jean Claude Sébastien Levassort André Marissal Painterman Hubert Renard Véronique Vassiliou   Par ailleurs quelques livres des éditions Incertain Sens et des artistes de la Biennale de Paris sont mis en vente sous le manteau au second étage et à l'entrée du musée...

  Le cartel livert des musées
(hors série n°3)
éditons clandestines slnd
version pdf (2 mo env.)


 

Outre la distribution du dernier numéro de Cartel hors série N°3, dès l'entrée du musée, vous verrez exposé,  une oeuvre de Sébastien Levassort, 3 containers RVB vous pourrez assiter, à 15h45 au lâché de la balle rebondissante du haut de l'escalier du 2eme étage envoyé du Canada par Patrice Loubier  écouter un texte enregistré et chuchoté par Elisabeth Lebovici   acquerir, sous le manteau quelques ouvrages des éditions Incertain Sens, le catalogue de la Biennale de Paris, Pinxit, LJCBD... et quelques autres surprises fomentées par Jérôme Gontier, Laurent Buffet & Painterman...

Il y a loin du musée au jardin d'eden -hormis à travers quelques oeuvres-. Le musée est une zone de travail salarié. Polymorphe la geôle y règne toujours. Il reste quelques anciens collègues, je n'ai pour la plupart aucune confiance, ils étaient déjà du côté de la matraque. Mes amis et collègues ont obtenu mutation, promotion, réussi des concours... De la section syndicale picturale il n'en reste à Gustave Moreau, qu'un seul. Des nouveaux agents je ne sais rien, rien de leur résistance ou compromissions, rien de leur amitiés ou inimitiés. Pour préserver le secret de l'événement, j'ai organisé l'exposition à leur insu. Est-il nécessaire de préciser que dès l'origine de ce travail le secret était une condition essentielle de la réalisation, que la dimension picturale ne pouvait qu'être tue. L'art n'a rien de citoyen, n'attendons pas des peintres de bons sentiments, la couleur en est trop inopérante. Je suis un traître, je n'ai pas trahi que mes collègues, ma trahison s'étend à toutes les valeurs respectables, cette trahison est permanente et se réactive à chaque rayon de soleil. Comment peindre et jouir de la vie sinon ?


 Chant du cygne de cette oeuvre en ces lieux, l'exposition fut un succès. Il n'y eut jamais autant de monde. Le programme prévu fut respecté, les actions annoncées réalisées...


 Il y eut beaucoup de monde. Les complices de toujours étaient là, Jérôme Gontier, Jean-Charles Agboton Jumeau, Sébastien Levassort, Danielle Lefevre (LJC in absentia), Nick Gee, Laurent Buffet. Vinrent aussi Hubert Renard, Claude Gintz, Antoine Moreau et Arnaud Lebrusq, des apprentis bagnards, ainsi que quelques représentants de la biennale de Paris : Alexandre Gurita, Jean-Baptiste Fargass, François Deck, Le directeur de la Bergerie...Je ne saurai citer tout le monde, je les salue d'ici...
3 actions ont rythmé l'événement. Sébastien Levassort, 3 containers RVB, 2007 : histoire de nous laver le regard avant de pénétrer dans l'exposition, Sébastien a placé  3 poubelles peintes en Rouge, Vert, Bleue. En sortant nous ne ne pourrons que constater la disparition des poubelles volés par un passant, seul regret ne pas savoir si ce passant ne les a volées, aveugle à l'art, que pour des questions pratiques... Yves Dymen, sans titre, 2007 : Yves a confié a ses enfants l'abandon dans les salles du musée de coussinets de plastique. Nous n'aurons que peu de temps pour nous y reposer la vue, les gardiens opèrerent rapidement leur destruction, (il en reste un, ce n'est pas le lieu pour en dévoiler la cachette). L'une de ces anomalies gonflés d'air sera la pénultième goutte d'eau avant que le vase ne déborde... Patrice Loubier, Jumping, 2007 : Patrice nous a envoyé de Montréal une balle de caoutchouc, painterman doit en relancer le rebond au musée à 15h45, à 16h30, avec un peu de retard la balle est lâché  du haut de l'escalier. Générant au lancé une petite frayeur, l'un des rebonds cogna la vitrine de verre, sans dommage.

 
Nous nous sommes stationnés au second étage du musée, une librairie portative a servi de point de raliement. J'y vendais quelques exemplaires des éditions Incertain Sens, Pinxit, Ljcbd, le catalogue de la Biennale de Paris... Chaque invité recevait un exemplaire de Cartel.

Nous proposions aussi d'écouter le texte chuchoté d'Elisabeth Lebovici...

Quelques gardiens furent finalement usés de notre divertissement sans conséquence (si l'on néglige le plaisir de la conversation, et l'idée de partager, underground, une histoire commune).  Nous fûmes donc dénoncés, par la caissière fatigué de répondre aux visiteurs affranchis que "non, il n'y a pas d'exposition clandestine ici, ni de manifestation, ni  de vernissage, que oui Laurent Marissal était là, que non elle ne connaissait pas painterman". Un responsable en congé me téléponna, il me fallait ranger. Pour me faire obtempérer il demanda à l'un des seuls gardiens qui a vécu les tracas énoncés dans Pinxit, de me faire remballer. Je ne veux pas le mettre plus dans l'embarras il reste mon seul ami au musée. Je range donc rapidement la librairie portative aux vestiaires, puis retourne dans les salles accueillir les autres invités. Nick Gee, notamment assistera avec Laurent Buffet au lancé de la balle de caoutchouc de Patrice Loubier. En sortant, la caissière m'harrangue : "Vous devriez savoir savoir que c'est interdit ce que vous faites". "-bah oui, j'ai provoqué et contribué à l'écriture du réglement de visite qui n'existait pas avant..."

Après l'exposition je retrouve mes complices. Nous trinquons non pas à la fin de cette aventure mais au début d'une nouvelle... (Tom Marionni a sans doute raison, il n'est sûrement pas de plus haute forme d'art que celle de partager un verre avec ses amis).

[ il en va des sciences comme de l’amour; elles sont plus agréables quand elles sont plus clandestines. Soren Kierkegaard ,  Johannes Climacus, Dijon, 1997.] 

ps:  Si ce n'est à la surface de quelques oeuvres, il y a loin du musée au jardin d'eden -. Le musée est une zone de travail salarié. Polymorphe la geôle y règne toujours. Il reste quelques anciens collègues, je n'ai pour la plupart aucune confiance, ils étaient déjà du côté de la matraque. Mes amis et collègues ont obtenu mutation, promotion, réussi des concours... De la section syndicale picturale il n'en reste à Gustave Moreau, qu'un seul. Des nouveaux agents je ne sais rien, rien de leur résistance ou compromissions, rien de leur amitiés ou inimitiés. Pour préserver le secret de l'événement, j'ai organisé l'exposition à leur insu. Est-il nécessaire de préciser : dès l'origine de ce travail le secret était une condition essentielle de la réalisation, la dimension picturale ne pouvait qu'être tue. L'art n'a rien de citoyen, n'attendons pas des peintres de bons sentiments, la couleur en est trop inopérante. Je suis un traître, je n'ai pas trahi que mes collègues, ma trahison s'étend à toutes les valeurs respectables, cette trahison est permanente et se réactive à chaque rayon de soleil. Comment peindre et jouir de la vie sinon ?

 

Chant du cygne de cette oeuvre en ces lieux, l'exposition fut un succès. Il n'y eut jamais autant de monde. Le programme prévu fut respecté, les actions annoncées réalisées... 

ps: Quelques soucis techniques me font republier cet article. Je ne suis pas satisfait des pubs qui arrive à la fin des vidéos. J'espère pouvoir résoudre cela prochainement. Si je trouve le temps (cf. article précedent) et toujours un ralentissement prévisible du nombre d'articles publiés ces prochaines semaines, pour ne rien manquer n'hésitez pas à vous inscrire sur la newsletter qui vous informe des dernières parutions.
 
Télécharger aussi :

Conférence clandestine
au musée Gustave Moreau
éditions clandestines slnd
version pdf (893 ko) à télécharger


Pinxit Laurent Marissal 1997-2003
éditions incertain sens
l'ouvrage en intégralité (35 mo)
 
 






 

 

 

 


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commentaires

A
C'est bien dommage que vos actions clandestines se fasse sans la complicité du personnel de surveillance en place (contrairement à d'autres artistes salariés dans les hôpitaux, les musées, etc.). Car c'est comme si vous affirmiez qu'entre vous et eux, il n'y rien en commun. Pensez-vous qu'eux sont aliénés, vous émancipé? Vos livres, vos actions que j'ai un peu suivis et que je ne suivrai plus désormais, sont plein de mépris et de la pire espèce: un mépris de quelqu'un qui a lu Althusser de travers: éduquer les masses comprend la jouissance de se situer au-dessus de la mêlée.Vous êtes donc tout simplement malhonnête, et je précise que ce n'est pas un compliment.
Répondre
D
A l'occasion des "10 ans plus tard" des coussinets industriels remplis d'air de Chine seront disposés dans le musée. Ne pouvant être présent pour cette action la mission sera confiée à des émissaires.
Répondre

LAURENT MARISSAL PINXIT

récit des actions picturales

non visibles, non cachées.

PINXIT I (1997-2003)

PINXIT II (2004-2010)

PINXIT III (2011-2016)

PINXIT IV (2017-en cours)

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