Au printemps 1960, me tenant dans le bois à East Brunswick, New Jersey, où j'habitais à l'époque, attendant ma femme dans la maison, debout derrière mon break anglais Ford, le moteur tournant et le clignotant gauche en action, il me sembla qu'une composition "événement" [event] complète pouvait être tirée de la situation. Trois mois plus tard, la première composition explicitement intitulée "événement" [event] était finie, c'était Motor Vehicle Sundown [coucher de soleil avec automobile]. Georg Brecht, l'origine des events, août 1970.
L'action est l'occasion de vérifier mon souvenir... Je pensais refaire l'event de Brecht... il est en voiture, il attend sa femme partit chercher une baguette (un américain mange-t-il des baguette ?), il joue avec son clignotant, le gauche, puis le droit...il pleut, la lumière des clignotants éclairent la vitre qui goutte orange et bleue. A relire (ci-dessus) l'anecdote de Brecht, je ne suis pas si loin. Quant à ma réinterprétation elle a presque la saveur des grands espaces... Eté 2006, Ozoir la ferrière, j'attends mon orientale partit chez l'épicière... Temps canuculaire, le soleil est à son zénith. Je joue avec les clignotants de notre clio. Clio, la muse de l'histoire... Mais comme le dit (je crois me souvenir, mais je me méfie maintenant de ma mémoire) Marx, lorsque l'histoire se répète c'est sous la forme d'une farce... Nous sommes beaucoup à répéter l'histoire de Brecht, les event sont une nouvelle académie des farces sans frottement...action stupide. (bégaie ?) |