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22 juillet 2006 6 22 /07 /juillet /2006 09:47

Action picturale clandestine.

(au musée Gustave Moreau.)

Lors d’une rénovation, gardienpeintre, j’imprègne mon index et mon pouce

dans la peinture fraîche des encoignures (gris violacé) au 3e étage.

 

 

Laurent Marissal Painterman, index,

[imprégner ses doigts dans la peinture fraîche du musée en rénovation]

tirage argentique, 13 x 18 cm. 1997.

 

 

[Visible jusqu’à la prochaine rénovation]

 

 

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 11:13

exposition ultra peau

Palais de Tokyo

secrets de fabrication

action critique


lire l'article complet parue dans la revue 'exemplaires

à télécharger

à feuilleter


"Neuf artistes, résidents du Pavillon de Tokyo ont investi le site de la société Nivéa pour créer in situ une oeuvre étonnante de poésie" [...] arrivés au coeur de l'entreprise, ils soumirent aux employés une question : "En tant que salarié de l'entreprise Nivéa, comment souhaiteriez-vous améliorer votre environnement de travail ?" Manière de restituer la totalité du budget aux salariés de l'entrerpise et d'entamer avec eux un dialogie [...] Résultat détaillé par les artistes eux-mêmes : "l'aménagement d'une fausse piscine, comme lieu de repos poètique et idéal [...] Mais ce n'est pas une oeuvre c'est un processus qu'il appartient aux employés d'activer."

C. Moltisanti, "secrets defabrication" Beaux-Arts Magazines, mai 2006.

 

"un débat d'idées à la fois riche et vif, parfois tendu même, s'est alors noué entre nivéa et nous, explique Ange Leccia, artiste et responsable du pavillon" [...] "Depuis la renaissance, les artistes ont eu à réaliser des commandes, que celles-ci émanent de l'Eglise ou de riches mécènes. Or dans ce cadre, ils ont toujours su se ménager un espace de liberté." [...] "le simple fait pour les employés de voir les artistes en chair et en os a levé bon nombre de barrières".

Ange Leccia cité par C. Moltisanti, "secrets defabrication" Beaux-Arts Magazines, mai 2006.

 

 

 Il s'agissait aussi de faire revivre cette traditon des établis, qui, à l'orée des années 1970, voyait les intellectuels débarquer dans les usines.

Isabelle Cornaro de Curton, cité par C. Moltisanti, "secrets defabrication" Beaux-Arts Magazines, mai 2006.

 

 

 

 

 

 

  

  

Essayez donc d’oublier la lutte des classes quand vous êtes l’ouvrier d’usine : le patron, lui, ne l’oublie pas  et vous pouvez compter  sur lui pour vous en rappeler l’existence !

  Robert Linhart, L’établi.

 

 

La lecture comparée des propos des artistes du palais de Tokyo, de quelques responsables de l'entreprise et ceux de Robert Linahrd  révéle la tartufferie de ces artistes officieusement officiel.

Jeudi, je téléphonne à l'entreprise Beiersdorf et m'entretien avec la responsable de communication du groupe :


Painterman : - Pourrai-je rencontrer les participants à l'intervention des artistes au sein de votre entreprise

 Céline Jasmin-Thevenin (service communication de Beiersdorf (nivéa) : - ils ont surtout travaillé avec nous

 P : - mais « le débat d’idée » n’eut pas lieu avec les salariés ?

 C J-T : - bah si, les artistes ont travaillé à partir des résultats du questionnaire distribué aux employés. Quelques-uns ont bien voulu les rencontrer dans le cadre de nos animations culturelles…

 P : -vous organisez des animations culturels ?

 C J-T : -oui, pour les volontaires

 P : - Peut-on venir photographier l’œuvre ?

 C J-T : - Impossible, elle n’est plus en place

 P : - Il est pourtant dit que l’œuvre était un processus à activer par les employés

 C J-T : - Oui c’est tout à fait ça, c’était une des conditions de départ, l’œuvre devait être éphémère

 P : - mais là ce ne fut pas possible

 C J-T : - bah non, puis de toute façon, comme vous l’avez vu sur le diaporama, l’œuvre a été réalisé en hiver, il y a de la neige, les transats n’ont pas supporté le gel

 P : -l’œuvre n’est resté que le temps des prise de vues photographiques, elle n’a été conçu que pour l’image

 C J-T : -…

 P : - les artistes ont-ils travaillé avec les syndicats ?

 C J-T : - Non pourquoi ?

 P : - Ils se proposait de changer le cadre du travail, hors c’est l’une des missions d’un syndicat…

C J-T : - Oui mais notre service (de communication) était le principal interlocuteur

P : - Pourriez-vous me passer un représentant du personnel ?

C J-T : - Vous devez repasser par le standard, mais vous comprenez bien que je ne peux me faire la médiatrice de cette relation.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ouvriers sont attachés aux symboles ? Les patrons aussi. Faire produire ne suffit pas. Il faut faire plier. Plus exactement, pour la direction, assurer la sûreté  de la production, c?est faire plier les producteurs : la moindre tentative  de se redresser est une menace intolérable, même si elle n?a guère  de conséquence  matérielle immédiate. Le système ne néglige rien.

Robert Linhart, L'établi.  Paris 1983.

 

 Je téléphone ensuite à une déléguée syndicale cgt.

 

Painterman : comment avez–vous perçu l’intervention des artistes ?

Corinne Dubois CGT :

 Painterman : et les salariés ?

 C. D. CGT : bah, vous savez je peux pas vous dire grand-chose, certains ont répondu aux questionnaires, puis après on aperçu des transats pendant 3 jours, et pis voilà, c’était l’hiver…

 

 

 

 

lire l'article complet parue dans la revue 'exemplaires

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12 juillet 2006 3 12 /07 /juillet /2006 09:32
Elevage de poussière,
en guise de conclusion...






 

A : Potlach réalisée le dernier jour de l'exposition : [lire la suite]

B : Témoignages des vanilles-fraises (les gardiens) : [lire la suite]

C : Action réalisée le jour du vernissage :  [lire la suite]

D : Peindre les gilets de Daniel Buren :  [lire la suite]

E : Poussières :  [lire la suite]


Télécharger 'potlach à la force de l'art' :  [ici (2 mo env.)]

 

voir le Potlach réalisé au musée Gustave Moreau

auprès des gardiens, en compagnie d'Elisabeth Lebovici : 1 2 3 4

 

 

 

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LAURENT MARISSAL PINXIT

récit des actions picturales

non visibles, non cachées.

PINXIT I (1997-2003)

PINXIT II (2004-2010)

PINXIT III (2011-2016)

PINXIT IV (2017-en cours)

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