"Pourquoi j'ai cambriolé (...) Moi aussi je voudrais vivre dans une société où le vol serait banni. Je n'approuve et n'ai usé du vol que comme moyen de révolte propre à combattre le plus inique de tous les vols : la propriété individuelle. Pour détruire un effet, il faut au préalable en détruire la cause. S'il y a vol, ce n'est que parce qu'il y a abondance d'une part et disette de l'autre ; que parce que tout n'appartient qu'à quelques uns. La lutte ne disparaîtra que lorsque les hommes mettront en commun leurs joies et leurs peines, leurs travaux et leurs richesses ; que lorsque tout appartiendra à tous. Anarchiste révolutionnaire j'ai fait ma révolution, vienne l'anarchie".
Marius Jacob à son procès. Palais de justice d'Amiens, 22 mars 1905.
"Les travailleurs de la nuit" auront à leur actif 150 cambriolages. Marius Jacob et Félix Bour sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité. 14 personnes écopent de 5 à 20 années de réclusion et 7 sont acquittés. |