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6 août 2006 7 06 /08 /août /2006 12:05

 C'est en compagnie de la critique d'art Elisabeth Lebovici que j'offre Pinxit'painterman' tamponné/collé dans le dos... Painterman malgré moi... C'est le premier acte manqué de la journée... à tous les gardiens du musée Gustave Moreau. Sur ma sacoche j'ai collé une étiquette 'Painterman'. Je m'aperçois à la fin de l'opération que l'autocollant a disparu. En passant devant un miroir, bien plus tard, je retrouve l'autocollant... Je me suis promené toute la journée étiqueté...
Les cloches de la trinité carillonne alors que j'arrive au musée Gustave Moreau. Elisabeth Lebovici est déjà là. Nous entrons. J'avais, peu avant à travers son blog, proposé à la critique d'art de m'accompagner distribuer 'Pinxit' aux gardiens.  Je lui demande en outre de filmer l'opération. Elisabeth s'execute de bon coeur, conversant avec bonheur avec les gardiens. Ces derniers témoignent de leurs conditions de travail...Il y a encore de l'aliénation. La secrétaire générale, nommé après mon départ, est de la même école que la conservatrice précédente...le roi est mort vive le roi...Il faudrait retoucher le tableau (j'y songe). Je montre ensuite à la critique les quelques actions encore visibles (empreintes de doigts, chaises déplacées). De complice objective j'espère l'avoir convertie en complice subjective... Nous buvons un café dans un bar appelé 'La Joconde'. Elle me prophétise quelques soucis avec l'administration, et me conseil de diffuser vite l'ouvrage...





















 Le vendredi 4 août, en compagnie d'Elisabeth Lebovici, je distribue à tous les gardiens du musée Gustave Moreau, mon livre, Pinxit lm 1997-2003.

Acte manqué. La vidéo du potlach est vide. J'ai mal préparé la caméra. Rien n'a été enregistré. Si ce n'est ces quelques secondes. Outre les gardiens, Elisabeth Lebovici est  dépositaire de l'action. Quelle forme prendra son témoignage ? Tenant la caméra elle était complice objective et passive ; par cette échappée elle devient actrice de l'inévitable évanouissement de toute action. Les photos, les vidéos, les témoignages ne manifestent rien d'autre que cette fuite insaisissable. (à la radio au moment où j'écris ces lignes, marc lavoine y va de sa ritournelle "sonne l'heure, les jours s'en vont, je demeure, sous le pont mirabeau coule la seine...") . Aucun regret donc pour la disparitions de ces traces, qui ne sont surement que l'expression de la pure pure réalité picturale (comme dirait Mondrian), ou plus exactement la fusion de la réalité et du symbole.

 


 La critique d'art les interroge sur leurs conditions de travail, ce n'est que quelques bribes que nous retranscrirons ici.
Quelques uns des gardiens nous ont demandés de conserver leur anonymat,
aussi nous attribuerons l'ensemble des propos à un seul gardien..
 

 

 

E.L. : Vous vous plaisez ici ? un gardien : Oui, on a pas trop le choix
E.L. : Et qui vous a formé au peintre ? un gardien : Au début c'est l'adjoint technique, pis c'est beaucoup nous seul, en lisant les livres de la librairie pendant la pause, en écoutant les conférencier, pis surtout entre nous, les anciens.

E.L. : Mais la conservatrice, elle vient souvent vous voir ?

un gardien : Bah, elle a beaucoup de travail, si on veut lui parler on peut, mais bon on a pas trop le temps, on a peu de temps pour déjeuner, on pourrait utiliser la pause, y'a pas de réunion, des fois on fait de mots quand on veut signaler des problèmes
E.L. : Et avec le public ? un gardien : c'est un peu difficile, les japonais il nous parle pas trop, ils ont le nez plongé dans leur guide, ils passent vite, les autres touristes, souvent ils nous voient même pas
E.L. : Vous avez le droit de lire ? parler ? un gardien : Oui, enfin pas trop, faut qu'on reste attentif, avec la nouvelle secrétaire générale, on a un peu perdu, elle de la vieille école, elle aime pas trop nous voir faire autre chose que..
E.L. : bah merci bonne continua.. un gardien : ...s'il vous plaît garder mes propos pour vous, la direction n'aimerait pas trop nous voir parler, ça fait de la mauvaise publicité pour le musée...

 

Tonneaux des danaïdes, on en finit jamais.

Rocher de sysiphe, Pinxit est dramatiquement d'actualité.



Lire l'article d'Elisabeth Lebovici,

Pinxit Laurent Marrissal 1997-2003.

Un projet pictural qui vise à modifier les conditions, le temps et l'espace de travail.

sur son site : Le beau vice


 

 

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4 août 2006 5 04 /08 /août /2006 13:41
 

Interprétation vidéo de Pinxit lm 1997-2003

 

 

(excuser le décalage rythmique dû à la compression web)

ces extraits vidéo sont des ébauches.

Le blog est pensé comme un espace

de distanciation nécessaire au travail.

 

voir aussi une autre version de jailhouse rock, et l'exposition

associé au téléscopage de Nietzsche, Elvis et Duchamp ici.

 

retrouver l'intégrales des actions in : pinxit version pdf  (35 mo)

 

 
   

Dos au mur
dimanche 7 avril 1997, exposé aux visiteurs, aux personnels et à l’administration (à leur insu).

Je retourne la chaise de l’agent
d’accueil au 3e étage

 

 

 

 

Danse sur l’échiquier
dimanche 13 septembre 1997
exposé aux visiteurs, aux personnels et à l’administration (à leur insu).
Je déplace les pièces de l’échiquier exposé dans les appartements (chambre). Les pièces ne sont déplacées que lorsque j’entends retentir les cloches des églises avoisinantes (seul repère temporel). Les pièces forment des dessins géométriques en dehors des règles du jeu initiales.

Je ne peux jouer avec des signes qui ne changent jamais. Ce Fou, ce Roi, cette Dame… ne me disent rien.

Mais si vous mettiez des figurines

à la ressemblance d’Untel,

d’un Autre, et d’autres, de gens dont nous connaissons la vie, là,

je pourrais jouer mais en inventant un signe pour chaque pion au cours de chaque partie.

Matisse, 1986, p. 248.

 
 
 

You should've heard those knocked out jailbirds sing.
Tu devrais entendre dehors le chant de ces oiseaux en prison

Jailhouse Rock, Jerry Leiber  & Mike Stoller, 1957.

 
Conseil de lecture pour les extraits/essais vidéos,
Cliquer sur une vidéo après l'autre pour entendre
pour entendre la chanson dans  son intégrité,
 cliquer une vidéo puis l'autre en comptant 3 pour entendre la chanson en canon,
faites comme vous voulez pour une écoute chaotique...

 A lire et télécharger  le fascicule de l'exposition ici :
L'appel de la marié.
 
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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 11:52
Le premier jour de la FORCE DE L'ART 01
Painterman réalise quelques actions..
Le dernier jour il distribue 'Pinxit lm 1997-2003'
à tous les gardiens de l'exposition. à lire in :

potlatch à la force de l'art

éditions clandestines slnd

version pdf à télécharger (2 mo env.)

(Inédit : l'interview parallèle de Buren
et de quelques gardiens de la force de l'art)

 

 
L’oeuvre d’art, disait Marcel Duchamp,
est un rendez-vous

Allocution du Premier ministre
D. de Villepin à la FIAC 32, 2005


Selon les chiffres de la police, 130 000 personnes auraient visité la Force de l'art 01.

Mais..."Qu'avons nous sous les yeux ?" demandait Daniel Buren lors de son intervention

le dernier jour de la manifestation...

 

dernier jour de l'exposition

Je ne pensais offrir 'Pinxit' qu'aux gardiens du musée Gustave Moreau.

Jkj me suggère d'étendre le potlach. C'est le dernier jour de la Force l'art...

Dans mon sac une petite vingtaine d'ouvrage, Jkj est à la caméra, Laurent Buffet n'est pas loin.

 

premier coup de dé : les gardiens

portent pour la plupart une oeuvre de Daniel Buren,

les gilets rayés exposés jadis au Van Abbemuseum d'Eindhoven.

Le rose des bandes du gilet, celui des murs

du musée Gustave Moreau et donc le rose

de la couverture intérieur de Pinxit sont quasiment identique...

 

deuxième coup de dé : le premier gardien (une gardienne)

à qui j'offre le livre est particulièrement en colère...

elle est ravie de l'existence de ce livre attendue.

(un peu plus tard, discutant avec un autre gardien

je reconnais sa voix à travers le talkie walkie...

elle passe le message, je suis reçu très amicalement

par la plupart de ses collègues).

J'apprends par exemple que leur titre de 'médiateur'

n'est qu'un joli mot, leurs compétences

ne sont évidemment pas reconnues, ils sont payés au smic.

L'art n'est pas ici une valeur ajouté.

J'apprends aussi que Daniel Buren a insisté

pour que les gardiens aient le choix de porter ou non le gilet.

Les pressions plus pernicieuses viennent de l'encadrement.

J'aimerai en savoir plus...

Je leur propose de témoigner sur ce blog de leur expérience.

Lire quelques témoignages


troisième coup de dé :

la rencontre avec Daniel Buren, il ne me reste plus qu'un livre,

nous nous apprêtions à partir, lorsque près de la cabanne de Garouste,

je reconnais Daniel Buren. Il est le dernier gardien à qui j'offre Pinxit.



 

 

A : Potlach réalisée le dernier jour de l'exposition : [lire la suite]

B : Témoignages des vanilles-fraises (les gardiens) : [lire la suite]

C : Action réalisée le jour du vernissage :  [lire la suite]

D : Peindre les gilets de Daniel Buren :  [lire la suite]

E : Poussières :  [lire la suite]


Télécharger 'potlach à la force de l'art' :  [ici (2 mo env.)]

 

voir le Potlach réalisé au musée Gustave Moreau

auprès des gardiens, en compagnie d'Elisabeth Lebovici : 1 2 3 4

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

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LAURENT MARISSAL PINXIT

récit des actions picturales

non visibles, non cachées.

PINXIT I (1997-2003)

PINXIT II (2004-2010)

PINXIT III (2011-2016)

PINXIT IV (2017-en cours)

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BRECHT & BRECHT

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éditions clandestines S.L.N.D.

 

mise en scène et coopérations

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